Un département surendetté
La Provence du mercredi 3 décembre nous apprend que le Département des Bouches-du-Rhône a une dette conduisant sa capacité de désendettement à près de 19 ans, quand la moyenne pour l’ensemble des départements est de près de 7 ans (presque trois fois plus).
Or les partis politiques auxquels la Présidente est affiliée n’ont pas de mots assez forts pour décrier l’endettement.
De plus, l’action sociale en faveur des personnes âgées, des personnes handicapées, de l’enfance et de la famille et des personnes en difficulté est l’une des premières compétences du Département. Depuis la loi du 13 août 2004, il est le « chef de file » sur ce sujet et assure l’ensemble des prestations d’aide sociale. Or, « le département a annoncé en septembre des coupures drastiques dans le financement de la prise en charge des jeunes, avec obligation de rembourser immédiatement le trop-perçu pour 2025. Un coup critique pour l’action des structures spécialisées, qui ont saisi le tribunal administratif. Un « cri d’alarme sans précédent », un « naufrage silencieux », un « effondrement »… Le collectif « Alerte protection de l’enfance 13» n’a pas de mots assez forts pour sonner l’alarme. » (Libération – 13 novembre 2025)
Et pour les collèges, direz-vous, cette autre compétence importante du département : « 80 des 132 collèges des Bouches-du-Rhône sont concernés par la présence d’amiante » (Le Monde 19 novembre 2025)
En plus d’être surendetté, le Département n’assure donc pas ses missions, particulièrement la protection de l’enfance, ce qui touche tous les citoyens que nous sommes. Est-ce une bonne façon de préparer l’avenir ?
Parallèlement, les magistrats de la Chambre Régionale des Comptes, dans leur dernier rapport présenté en décembre, mettent en cause les aides aux communes qui ne sont pas orientées vers les plus pauvres (rappelons que Fuveau a une part de foyers non imposables inférieure à la moyenne (44 % contre 56%) et un revenu fiscal moyen par foyer très au-dessus de la moyenne (39 520 € en 2024 contre 29 261 € – soit près d’un tiers en plus) et qu’elles dépassent sa compétence légale stricte.
Ainsi donc Fuveau, ville riche, demande au Département de financer des ravalements de façade (qui, en plus, n’incluent pas de travaux d’économie d’énergie) ou des aménagements de ronds-points, sans que sa Maire, pourtant conseillère départementale, y voit problème. Bien sûr, nous avons voté contre cette façon très égoïste et sectorielle de voir les choses.
Parking, gymnase et salle des fêtes : l’aide aux communes plombe les finances du département
Répartition des compétences entre les différentes collectivités :
