Favoriser les plantes mellifères
La population d’insectes a fortement diminué ces dernières années en raison de nombreux facteurs tels que l’urbanisation galopante. Or, les plantes mellifères sont utiles pour l’ensemble des insectes butineurs qui fécondent des fleurs. Sans pollinisateur, on n’obtiendra que peu voir pas du tout de fruits, de graines ou de légumes. La valeur économique de la pollinisation par les insectes a été estimée à plus de 15 milliards d’euros pour l’Europe [1]
Dans une commune comme Fuveau, on peut agir pour développer les plantes mellifères
Au jardin[2]
http://opie.provence.free.fr/photo/Entretien_plantes_melliferes_2022.pdf
Il existe une multitude de plantes mellifères. L’avantage est que l’on peut les faire pousser partout au jardin, en terrasse ou sur un balcon : dans des massifs, des haies, au potager, en bordure ou sur une pergola. Diversifiez les plantes mellifères permet d’étaler leur floraison sur presque toute la durée de l’année.
Ces plantes n’ont pas les mêmes exigences en eau, il faut donc surveiller l’état de flétrissure des feuilles pour démarrer un arrosage.
Le petit troène, cet arbuste qui fleurit entre mi mai et mi-juin est utile aux papillons comme les « vanesses » aux noms si suggestifs comme la grande tortue, Robert le diable, la belle dame, le Théclas ou le Nacré de la ronce. On le trouve dans la nature, en bordure de bois de feuillus et en clairière. A partir de 3 à 4 ans après la plantation de jeune plants, il faut impérativement tailler les ramures, tous les deux ans, sinon ils montent de plusieurs mètres, années après années et l’on ne voit plus les papillons de près.
Le Buddleia est également très intéressant,
Concernant les plantes basses l’Origanum vulgare ou la marjolaine à fleurs roses fleurit fin juin, début juillet et transpire beaucoup (comme le Buddleia). Elle doit être installée à l’ombre, ou mi ombre « tournante ». En l’arrosant toutes les semaines, on obtient des fleurs jusqu’à fin août. Toutes les abeilles solitaires, les petits papillons du secteur seront alors attirés par l »‘effet oasis ».
On peut également planter le Knautia arvensis, ses graines peuvent être récoltées en juillet et août dans les friches et pré secs ; la menthe ; la luzerne à semer fin février, avant l’arrivée massive des fourmis grainetières (elles peuvent emporter ou déterrer 50 à 70 % des graines) ; l’origan ; le sainfoin (Onobrychis) ; le thym (plants du commerce avec toutes les racines) ; la lavande (la lavande sauvage se taille et fleurit 3 semaines en avance sur la lavande du commerce).
Dans la forêt
On peut veiller à garder les plantes mellifères lors des débroussaillements obligatoires. Les arbres portant du lierre doivent être privilégiés lors de ces débroussaillements ainsi que les arbres les plus mellifères (érables, fruitiers).
L’hiver est la période de débroussaillement la plus favorable pour préserver le potentiel mellifère. Le recépage devrait être fait à 10 cm ou plus, il permet ainsi la régénération de plants vieillissants et desséchés.
[1] « débroussaillement réglementaire et apiculture », sous la direction de Michel Vennetier
[2] D’après « Méthode d’entretien et d’arrosage de plants mellifères précieux, en sud PACA (zones à été torride) » Balmain – janvier 2020 (OPIE PACA) jeanpierre.balmain@gmail.com