Bilan : Ce qui nous a choqué
7 articles composent notre bilan de la mandature 2020-2026
- Une opposition constructive
- Quel rôle pour des élus d’opposition ?
- Ce à quoi nous avons contribué
- Ce qui nous a choqué (celui-ci)
- Ce que nous aurions voulu (à venir)
- Les points positifs de cette mandature (à venir)
- Nos propositions pour la prochaine mandature (à venir)
La démocratie se nourrit de la diversité. Il est normal, et même sain, d’avoir des approches et des avis différents. Il est tout aussi sain de se retrouver sur des sujets qui font consensus : inutile de chercher des divergences artificielles ou « politiciennes », ce n’est pas et cela n’a jamais été notre conception de notre mandat.
Mais parfois, nos différences ont été fondamentales : parce qu’il s’agissait de principes ou de valeurs, ou parce que certaines actions ou décisions de la majorité nous ont tout simplement choqués.
Un pôle culturel qui n’avance pas
Promis à chaque élection depuis plus de 18 ans, c’est à nouveau une déception ! Et pourtant, tout le monde s’accorde sur la nécessité d’un équipement collectif à la hauteur de notre commune. Ce projet n’avance pas… et pourtant, il nous coûte déjà de l’argent. Un rapport commandé à un ancien employé municipal, facturé plus de 15 000 €, nous a semblé bien vide de contenu, suivi d’une étude de faisabilité que nous n’avons pas vue. Une chose est sûre : ce projet vous sera à nouveau promis en 2026 par cette équipe qui manque soit de volonté, soit de compétences pour le mener à bien.
Un cumul des mandats problématique
Le mandat de maire est celui que les Français plébiscitent le plus. Il exige proximité et disponibilité. Nous ne comprenons pas comment il peut s’exercer en même temps qu’une délégation aux collèges au sein du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône et un siège de conseiller métropolitain.
A ce cumul des mandats s’ajoute évidemment le cumul des indemnités. Celles de maire représentent 2 600 € mensuels, pour une commune de +10 000 habitants. Mais que dire de celles qui s’y ajoutent de Conseiller Départemental (2 400 €) et de présidente déléguée au Conseil Métropolitain (800 €) ? Si Madame le maire s’investit énormément sur Fuveau, nous en sommes témoin, comment celles-ci peuvent-elles se justifier ?
Travaux et Urbanisme
Alors que tous les rapports (Anticor, Service Central de Prevention Contre la Corruption, Haute Autorité pour la transparence) pointent les risques sur les secteurs de l’urbanisme et des marchés publics et recommandent de ne pas exercer plus de 2 mandats sur ces sujets… Nous avons vu les responsabilités se resserrer sur des personnes en place depuis bien plus longtemps que ça ! Un 8ème de liste qui devient premier adjoint… Y avait-il volonté de ne pas annoncer la couleur au moment de l’élection ?
Absentéisme
Depuis 2020, les 8 élus de Fuveau Demain ont été présents à 80 % des conseils municipaux (il y en a 7 ou 8 par an). Ce qui représente plus que les 76 % de présence des élus de la majorité qui, à ce titre, ont des délégations et les indemnités qui s’y rattachent. Plusieurs de ces élus n’assument pas leurs délégations et ne viennent plus, depuis 1, 2, ou 3 ans, voir depuis le début : https://fuveau-demain.fr/2024/10/14/question-orale-51-assiduite-aux-seances-du-conseil-municipal/
Nous avons ainsi pu constater qu’un élu (bien que pourvu d’une délégation et donc à ce titre indemnisé par la commune) ne s’est pas présenté à un seul conseil municipal !
L’absence de travail avec la minorité
Sachez que nous découvrons souvent les projets ou décisions en même temps que les Fuvelains. « Pas de raison d’échanger tant que les projets ne sont pas figés », nous dit-on. Il n’existe quasiment aucune commission municipale (hors obligations légales) pour travailler sur le budget (la commission des finances, promise depuis 2020, reste inactive, alors qu’elle fonctionne dans de nombreuses communes) ou sur les projets (peu de points d’avancement ou d’échanges planifiés en conseil ou en commission). Le bureau de la maire nous est ouvert, comme à tous les Fuvelains. nous n’avons jamais été invités pour discuter d’une délibération a venir. Dans la quasi-totalité des cas, nous sommes donc réduits à voter pour ou contre des délibérations déjà ficelées. Quand nous avons tenté, de manière constructive, de proposer des amendements, ils ont systématiquement été rejetés. Résultat : aucun vote positif en six ans ! À l’Assemblée nationale, un tel comportement serait qualifié de sectarisme ou de manque de respect envers les élus minoritaires.
En parlant de sectarisme, la majorité a systématiquement refusé de nous laisser communiquer sur nos activités associatives : (Fête de la nature, café débats…) et, nous dit-on, demandé à leurs interlocuteurs de ne pas y participer…
Une gestion « économe » qui interroge
Pour une majorité qui se vante d’une gestion économe, certaines dépenses nous semblent superflues :
- 85 000 € pour les ronds-points d’entrée de village (et encore 15 000 € à venir pour les lettres « FUVEAU »).
- Des « pansements » de plus en plus coûteux pour la Galerie et l’école de musique, conséquence de décennies de retard sur le pôle culturel.
- Un feu rue du Nord pour plus de 60 000 €.

- Dernier exemple en date : la commune va « subventionner » à hauteur de 700 000 € un projet immobilier privé (La Roucaoudo), en payant partiellement la rue, les places de parking et une placette et en en prenant en charge la réalisation. Habituellement, ce sont les promoteurs qui assument les coûts induits par leurs projets sur la commune (agrandissement d’équipements, etc.), et non l’inverse.
Une dette faible, mais à quel prix ?
Nous allons bien vite constater que la faible dette de Fuveau, n’est que le résultat du sous-investissement chronique depuis 3 mandats… Avec la nécessaire école de la Barque, nous allons bien vite nous retrouver dans la moyenne (et le pôle culturel ne sera toujours pas là !)
