Question pour la séance du 23 septembre 2024

Notre pays vient d’organiser les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 et nous avons été des millions, en France et dans le Monde, à nous émerveiller devant les exploits, les victoires, les records, l’engagement, de tous les athlètes, et dans toutes les disciplines.

Les athlètes paralympiques nous ont également impressionnés par leur courage, et leur résilience, et nous ont donné de véritables leçons de vie : ils ont contribué à faire évoluer notre regard sur le handicap, mais aussi à interroger notre société sur sa capacité à accompagner et accueillir les personnes en situation de handicap dans la vie quotidienne, le monde du travail, la culture, la vie associative et au cœur de nos villes et villages.

Ces jeux ont mis en lumière également la nécessité de promouvoir le sport à tous les âges, et pour toutes les personnes, y compris celles en situation de handicap, pour qui le sport peut être vecteur d’inclusion, de confiance, et de bonne santé physique et psychologique.

Et pourtant, aujourd’hui, en France :

• Seuls 5% des personnes en situation de handicap sont inscrits dans un club sportif (contre 27% pour le reste de la population) (notre pays compte 12 millions de personnes en situation de handicap)
• Seuls 1,4% des clubs ont la capacité d’accueillir des personnes en situation de handicap

 

(Source : https://www.banquedesterritoires.fr/pour-concretiser-lelan-des-jeux-paralympiques-club-inclusif-compte-sur-les-collectivites).

Questions :

1- Au-delà de l’impulsion qui peut être donnée au niveau national (dans le cadre par exemple des dispositifs tels que « clubs inclusifs »), cette question de l’inclusion des personnes en situation de handicap par et dans le sport passera par la mobilisation des collectivités, en soutien des associations, pour faire évoluer les équipements, l’accessibilité et l’encadrement / la formation des éducateurs. A l’échelle de Fuveau, avez-vous engagé une réflexion sur le sujet, avec les associations ? Comment envisagez-vous appréhender cette question à fort impact sociétal ?

2- Plus largement, alors que se pose la question de « l’héritage » des Jeux Olympiques et Paralympiques, quelle impulsion nouvelle souhaitez-vous donner à la politique sportive à Fuveau ?

Notre collectivité consacre des moyens importants à la culture, à travers par exemple son école de musique (et nous nous en félicitons) : n’est-il pas temps d’accélérer également sur le champ de la politique sportive en facilitant l’accès au sport pour tous, en accompagnant davantage les associations et leurs bénévoles, en promouvant des pratiques encadrées par des éducateurs et en apportant les équipements dont notre ville a besoin ?

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Réponse reçue le 23 septembre

Réponse de Madame le Maire

Concernant l’accès au sport pour les personnes en situation d’handicap, je pense qu’il y a un très gros problème et nous faisons le même constat que vous.

Cependant, le problème du handicap en France ce n’est pas juste l’accès à une activité sportive mais aussi à la culture et à toutes les activités classiques qu’une personne qui n’est pas en situation de handicap peut faire et qui sont aujourd’hui interdites aux personnes qui ont des difficultés.

Je pense qu’il faut voir le problème du handicap beaucoup plus globalement et laisser le choix aux familles mais aussi aux personnes en situation de handicap car ce n’est pas en les mettant de côté, dès le plus jeune âge, que l’on arrivera à faire une véritable société inclusive.

Pour répondre à votre question, notre collectivité facilite l’accès des services publics aux personnes en situation de handicap.

Ainsi, que ce soit dès la crèche, à l’école, à la garderie, … chaque enfant et sa famille font l’objet d’une attention très particulière et la Commune n’a jamais hésité à mettre à disposition des personnels supplémentaires pour accompagner ces enfants au sein de nos structures.

Ainsi, la Commune a toujours validé le recrutement d’AESH sur le temps « cantine » ou au centre aéré pour que, bien évidemment, tous les enfants en capacité puissent y accéder. Nous avons passé une convention avec l’EEAP (Etablissement pour Enfants et Adolescents Polyhandicapés) de Belcodène pour que nous ayons des éducateurs qui viennent au centre de loisirs de Fuveau et accompagnent des enfants qui sont accueillis à l’EEAP de Belcodène.

Nos équipements aussi sont, au fur et à mesure de leur rénovation, mis aux normes. Pour exemple, les tennis couverts ont été pensés pour l’inclusion et pour le tennis fauteuil. Vous n’êtes pas sans savoir que l’association « One leg for all » utilise nos terrains de tennis. Nos dernières aires de jeux chemin des Mines et prochainement Ouvière, seront aussi accessibles à des enfants en fauteuil ou porteurs d’handicap.

Plus largement, notre politique sportive vise le sport loisir en libre accès et gratuit pour tous.

Nos très nombreuses associations nous remercient chaque jour de les accompagner de les épauler non seulement financièrement mais surtout par la mise à disposition d’équipements et de locaux gratuits, chauffés, entretenus, et surtout par la mise à disposition précieuse de nos services municipaux, Police Municipale, Services Techniques et Pôle Règlementation et Services aux Citoyens, qui sont systématiquement sollicités pour n’importe quelles manifestations sportives.